Charles Baudelaire y évoque sa maîtresse Jeanne Duval.
Que j'aime voir chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau!
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain
Tes yeux où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêlent
L'or avec le fer
À te voir marcher en cadence
Belle d'abandon
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant
Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ces vergues dans l'eau
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents
Je crois boire un vin de Bohème,
Amer et vainqueur
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon cœur!
À te voir marcher en cadence
Belle d'abandon
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton
_____________
À propos de Charles baudelaire
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau!
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain
Tes yeux où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêlent
L'or avec le fer
À te voir marcher en cadence
Belle d'abandon
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant
Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ces vergues dans l'eau
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents
Je crois boire un vin de Bohème,
Amer et vainqueur
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon cœur!
À te voir marcher en cadence
Belle d'abandon
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton
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À propos de Charles baudelaire
Charles Baudelaire est né à paris en 1821 dans le
quartier latin. L’année de ses six ans, son père meurt à l’âge de 68
ans. Un an plus tard, sa mère se remarie avec le colonel Aupick. Élève
indiscipliné, il est renvoyé du lycée Louis-Le-Grand en avril 1839. Il
passe alors son baccalauréat au lycée Saint-Louis avant de débuter des
études de droit.
En 1843, il débute l’écriture des Fleurs du Mal, et peu de temps après, au " club des Haschischins ", il fait l’expérience du haschisch – une expérience qu’il relate dans Les Paradis artificiels.
Critique d’art et journaliste, Baudelaire est également l’auteur d’œuvre critique conséquente (Les Salons, Le Peintre de la vie moderne). Il fut aussi traducteur des œuvres d’Edgar Allan Poe. En 1857, peu de temps après la publication des Fleurs du Mal,
un procès a lieu pour outrage à la morale publique et à la morale
religieuse. La condamnation est sans appel : aux trois-cents francs
d’amende s’ajoutent le retrait de six poèmes du recueil.
Charles Baudelaire meurt à Paris le 31 août 1867 des suites de la syphilis. En 1869, ses Petits poèmes en prose ou Le Spleen de Paris ( Télécharger oeuvre sur BN TV5 Monde ), sont publiés à titre posthume.
Sources
https://www.franceculture.fr/
https://bibliothequenumerique.tv5monde.com/
https://fr.wikipedia.org/
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