Des chansons, des filles
Beaucoup de verres et de nuits
Telles étaient nos heures
Telles étaient nos vies
Futiles adolescents, tout nous était permis
Rois de pacotille, princes démunis
On n'est riche que de ses amis
C'est dit
Le temps des tempêtes arrive
Avant qu'on l'ait prédit
Amours impossibles
Défaites, ironies
Quand tout s'abîme, quand même nos rêves fuient
Il ne reste qu'une île, un port, un parti
On n'est riche que de ses amis
C'est dit
C'est dit
Mais quand tout s'allume
Quand tout enfin nous sourit
Gloire, fêtes, symphonies
Bravo, bijoux, frénésies
Quand on me saoule d'imposture ou d'amnésie
Honneur et fortune
Qu'en sais-je aujourd'hui ?
Je ne suis riche que de mes amis
C'est dit
Honneur et fortune
Qu'en sais-je aujourd'hui ?
Je ne suis riche que de mes amis
Mes amis
C'est dit
Que dira mon père
J'en ai marre de faire semblant
Que dira ma mère
M'aimera-t-elle toujours autant
Je ne suis pas mieux qu'un autre
Je n'suis pas pire non plus
J'ai le droit de vivre heureux
J'ai le droit aussi
Le droit de l'aimer lui
J'ai le droit d'être amoureux
Que diront les gens
Il plaindront mes pauvres parents
Que dire à ces gens
Qui me trouvent trop différent
Je ne suis pas mieux qu'un autre
Je n'suis pas pire non plus
J'ai le droit de vivre heureux
J'ai le droit aussi
Le droit de l'aimer lui
J'ai le droit d'être amoureux
Tant pis si ça choque
Je ne veux plus avoir peur
Un homme est un homme
Peu importe où va son cœur
J'ai le droit aussi
Le droit d'être avec lui
J'ai le droit de vivre heureux
J'ai le droit aussi
Le droit de l'aimer lui
J'ai le droit d'être amoureux
J'ai le droit de vivre heureux
Que dira mon père
Que dira ma mère
Que diront les gens
J'ai le droit aussi
J'ai le droit aussi
J'ai le droit aussi
C'est des jours entiers ployer sous un fardeau
Jamais léger, toujours courber le dos
Avant toi
Avant toi laisse moi te dire que c'est
Traîner des pieds, c'est exister à peine
Désespérer que quelque chose advienne
Avant toi
Avant toi laisse moi te dire
Avant toi c'était quoi
Sinon un préambule ?
Un long chemin de croix
Puis tout bascule
Avant toi c'était rien
Ou si peu que mon corps
Avant toi se souvient
De s'être senti mort
C'est se démener, chanter dans le désert
Pour qui c'était tous ces vers, tous ces airs ?
Avant toi
Avant toi laisse moi te dire
Avant toi c'était quoi ?
Une répétition
De mots de gestes las
Puis l'explosion
Avant toi c'était rien
Ou si peu que mes bras
N'avaient jamais étreint
Que du vide et du froid
Avant toi c'était quoi
Sinon un préambule ?
Un long chemin de croix
Puis tout bascule
Avant toi c'était rien
Ou si peu que mon corps
Avant toi se souvient
De s'être senti mort
Avant toi c'était quoi
Juste une scène immense
Bien trop vaste pour moi
Et puis tout danse
Avant toi c'était rien
Ou si peu que ma vie
Commença le matin
Du jour où je te vis
Il mélange au fond de sa tasse
Du miel
Il regarde par le vasistas
Le ciel
A chaque fois que passe un avion
Il se dit que c'est peut-être elle
Qui passe au-dessus de sa maison
On lui a dit qu'elle était au ciel
Il rêve couché sur un parquet
Dans les bras de sa mère
Dessinée à la craie
Tous les soirs en secret
Ce dessin il le fait
Trait pour trait
À partir d'un portrait
Il rêve couché sur un parquet
Dans les bras de sa mère
Dessinée à la craie
Tous les soirs en secret
Ce dessin il le fait
Trait pour trait
À partir d'un portrait
Perdu au fond de sa classe
Il s'emmêle
Il se débat avec le coriace
Pluriel
Puis il explique à sa maîtresse
Pourquoi "parent" ne prend pas d'"s"
Des câlins il en voudrait tellement
Ne serait-ce qu'un par an
Il rêve couché sur un parquet
Dans les bras de sa mère
Dessinée à la craie
Tous les soirs en secret
Ce dessin il le fait
Trait pour trait
À partir d'un portrait
Il rêve couché sur un parquet
Dans les bras de sa mère
Dessinée à la craie
Tous les soirs en secret
Ce dessin il le fait
Trait pour trait
À partir d'un portrait
Il rêve couché sur un parquet
Dans les bras de sa mère
Dessinée à la craie
Tous les soirs en secret
Ce dessin il le fait
Trait pour trait
À partir d'un portrait
Trait pour trait
À partir d'un portrait
J'étais hissé sur des épaules
Sous ces galaxies gigantesques
Je rêvais en tendant les paumes
De pouvoir les effleurer presque
Ça explosait en fleurs superbes
En arabesques sidérales
Pour faire des bouquets d'univers
Moi, je voulais cueillir ces étoiles
On allait aux feux d'artifice
Voir ces étoiles de pas longtemps
Qui naissent, qui brillent et puis qui glissent
En retombant vers l'océan
Et ça fait des étoiles de mer
Ça met dans les yeux des enfants
Des constellations éphémères
Et on s'en souvient quand on est grand
Dans le ciel vibrant de musique
Je voyais naître des planètes
Jaillir des lumières fantastiques
Et tomber des pluies de comètes
Je m'imaginais amiral
Regardant voler mes flottilles
J'ai fait des rêves admirables
Sous ces fusées de pacotille
On allait aux feux d'artifice
Voir ces étoiles de pas longtemps
Qui naissent, qui brillent et puis qui glissent
En retombant vers l'océan
Et ça fait des étoiles de mer
Ça met dans les yeux des enfants
Des constellations éphémères
Et on s'en souvient quand on est grand
Puis sous les cieux incandescents
Quelqu'un refaisait mes lacets
Je voyais des adolescents
Au loin, là-bas, qui s'enlaçaient
Ça laissait dans mes yeux longtemps
Des traînées de rose et de vert
Je voyais dans mon lit d'enfant
Des univers sur mes paupières
Nous sommes comme les feux d'artifice
Vu qu'on est là pour pas longtemps
Faisons en sorte, tant qu'on existe,
De briller dans les yeux des gens
De leur offrir de la lumière
Comme un météore en passant
Car, même si tout est éphémère,
On s'en souvient pendant longtemps
Echirolles centre, banlieue sud de Grenoble,
Je m'appelle Sofiane, j'ai 20 ans
Kevin c'est mon pote on est inséparable,
J'ai un job, moi je vis simplement
Le soir à Villeneuve, les grands frères et les gosses
Les terrains de foot et la boxe
Qui a eu tort ? La raison du plus fort
Pour un regard en croix je suis mort
Toi mon frère dis moi pourquoi
La vie continue sans moi
Dis moi pourquoi j'étais là
Un jour au mauvais endroit
Les cafés, les cinémas
Je n'y retournerai pas
Ma vie s'est arrêtée là
Un Jour au mauvais endroit
Dans la violence s'est brisée mon enfance
J'ai perdu l'existence et le sens
Dans les allées du parc Maurice Thorez
On a poignardé ma jeunesse
Qui a mis ça la guerre dans nos quartiers
L'abandon, l'ennui, la télé
Des couteaux de combat dans les mains des gamins
Pour un regard en croix c'est la fin
Toi mon frère dis moi pourquoi
La vie continue sans moi
Dis moi pourquoi j'étais là
Un jour au mauvais endroit
Les cafés, les cinémas
Je n'y retournerai pas
Ma vie s'est arrêtée là
Un Jour au mauvais endroit
Et c'est parce qu'ils étaient là
Un Jour au mauvais endroit
Qu'ailleurs ici ou là bas
Pour nos frères plus jamais ça !
(Plus jamais ! Plus jamais ! Plus jamais ça !
Plus jamais ! Plus jamais ! Plus jamais ça !
Plus jamais ! Plus jamais ! Plus jamais ça !
Plus jamais ! Plus jamais ! )
Pour nos frères plus jamais ça !
(Plus jamais ! Plus jamais ! Plus jamais ça !
Plus jamais ! Plus jamais ! Plus jamais ça !
Plus jamais ! Plus jamais ! Plus jamais ça !
Plus jamais ! Plus jamais ! )
Non pour nos frères plus jamais ça !
(Plus jamais ! Plus jamais ! Plus jamais ça !
Plus jamais ! Plus jamais ! Plus jamais ça !
Plus jamais ! Plus jamais ! Plus jamais ça !
Plus jamais ! Plus jamais ! )
2. D'autres chansons , fiches et activités
Thème: souvenirs d'enfance
Elle passe d'un bruit qui court en une des kiosques
Elle peut faire passer ton père pour un tox
Court et court et elle prend de l'ampleur
Elle tourne autour de toi, la rumeur
Elle court de bouche en bouche, de porte en porte
Tu appuies sur une touche et elle s'exporte
Court et court et elle adore faire peur
Elle te montre du doigt, la rumeur
La rumeur
La rumeur
Un post à midi, un flash à vingt heures
C'est un chuchotement dans un haut-parleur (Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur)
Court et court, elle t'a dans son viseur
Elle parle déjà de toi, la rumeur
La rumeur
La rumeur est lâchée, prête à lyncher
Et plus certains démentent, et plus ça l'alimente
La rumeur est lâchée, ton nom taché
Elle balance et elle crache, ce sont des vies qu'elle gâche
La rumeur
Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur
Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur (La rumeur)
Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur
Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur
Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur
Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur
Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur
La rumeur
La rumeur
La rumeur
La rumeur
La rumeur
Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur
Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur
Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur
Gaffe, gaffe, gaffe à la rumeur
Regarde les les amoureux immobiles
Assis, debout, bouche à bouche dans la file
Beaux comme des statues de sel
Des oeuvres d'art accidentelles
Regardez les les amoureux indociles
Les jeunes, les vieux leurs gestes malhabiles
Diable au corps dans les ruelles
Leurs yeux font des étincelles
Et c'est comme ça qu'ils vivent ici
C'est les gardiens de ce pays
Et c'est Doisneau et c'est Paris
C'est notre liberté chérie
Regardez les les amoureux sur leur île
Regardez bien autour d'eux la mer est d'huile
Notre course à l'horizon
Voyez comme ils ont raison
Regardez les les amoureux imbéciles
Bien heureux mais attention fragiles
Brisés au premier coup d'vent
C'est pour ça qu'ils se serrent autant
Et c'est comme ça qu'ils vivent ici
C'est les gardiens de ce pays
Et c'est Doisneau et c'est Paris
C'est notre liberté chérie
A Paris et partout les amoureux sous la pluie, sur les quais
Les bancs publiques , dans les rues, sur le pont
Dans les autos, les taxis, les bureaux
Les hôtels, les avions
Dans les lits, les salons, les balcons
Les cinémas, sur les plateaux, les couloirs, les jardins
Sur les bateaux
Dans les étoiles
Dans les fontaines
Et sur les vélos
Dans le métro
Oui, oui, oui, oui
Les amoureux, les amoureux
C'est notre liberté chérie